À propos de l’artiste…
Par une approche multidisciplinaire en art action, en arts visuels et en arts médiatiques, Marie-Claude Gendron tente de dégager les schèmes d’une collectivité qui s’actualise constamment dans les sphères du public, du privé et de l’intime. Elle adopte ainsi la posture d’une ethnographe provisoire qui témoigne de l’objet de ses observations par une pratique heuristique et contextuelle. Gendron s’intéresse particulièrement à la potentialité transgressive d’espaces limitrophes et à la notion trouble de frontière, à la fois imaginaires et physiques, fictives ou réelles. De l’ordre de la commémoration brute, ses projets sont des tentatives perpétuelles de figer l’impermanence et de souligner le caractère inéluctable du temps qui passe par la poésie en action. De ce fait, elle met en exergue l’inévitable transformation de l’existant.
Née à Québec, Marie-Claude Gendron développe une pratique interdisciplinaire en performance, interventions in socius, vidéo, collage et art numérique. En plus de s’impliquer dans l’organisation d’événements performatifs autogérés, elle a participé à plusieurs résidences, expositions et événements au Québec, au Brésil, au Mexique, en France, en Italie, en Irlande du Nord, en Suisse et en Thaïlande. Son travail a fait l’objet de présentations solos et collectives à la Galerie de l’UQAM (Montréal, CAN), au Bangkok Art & Culture Centre (Bangkok,TH), au Museo de medicinal laboral (Real del Monte, MX), à la Galerie des arts visuels (Québec, CAN) et dans le cadre du RIAP 2012 et 2014 (rencontres internationales d’art performance, Le Lieu, Québec, CAN). Elle s’intéresse aux différentes formes de poésie en action et à leur actualisation par le corps et l’écrit.
À propos de l’oeuvre…
« Une histoire de l’immédiat [en cinq actes] » raconte un récit en cinq jours qui a brouillé les limites de la surface écranique.
Dans son « atelier de l’éphémère » sur une table de travail placée devant la Vitrine de TOPO, Marie-Claude Gendron a réalisé une collection de cinq documents qui ont été mis en action en cinq actes, sur une période de cinq jours. Des archives personnelles classées par associations poétiques (une collection de notes, d’images, de photographies, de dessins, de collages, de citations et d’aphorismes) ont constituée une encyclopédie du possible en cinq chapitres.
L’action posé par l’artiste traduit le réflexe de classifier, propre à l’être humain, dans le but d’analyser ou de mieux comprendre un flot perpétuel d’images, d’impressions et de réminiscences qui assiègent notre conscience. Notre présent, depuis le numérique, a peut-être disparu ou, au contraire, s’est décuplé à l’infini.
Résolument critique, la posture de l’artiste a visé à valoriser l’espace-temps de la création qui oeuvre plus souvent qu’autrement dans l’imaginaire de la paperasse transmise à nos instances. Comme le mentionne si bien Boris Nielsony, l’artiste a installé « sa table-paradis dans une cathédrale, dans un lieu qui par les cultes de la transformation et une atmosphère, créent du temps. » [1]
[1] Boris Nielsony, (2015). Le paradis. Inter art actuel, Pauvreté, dépouillement dénuement (121), pages 76-79.
• Impression au jet d’encre, papier archive sans acide Fuji Premium Matte 230 g. Format: 20×16 po. / 50×40 cm. Non encadrée.
• Prix forfaitaire de 150 $ CAN. Disponible au bureau de TOPO sans autre frais. En cas d’expédition, des frais d’envoi et d’emballage s’appliqueront.